C’est autour du delta du fleuve Mississippi que le blues va progressivement faire son apparition. Les esclaves affranchis ont mélangé différentes cultures (rythmes africains, mélodies irlandaises, chants indiens, ballades hispaniques…) pour développer leurs propres musiques, qu’ils chantent dans les églises, dans les champs…

Le blues est né mais il va réellement devenir populaire avec les premiers enregistrements sur phonogrammes. Le premier disque, « Crazy Blues » chanté par Mamie Smith, sort en 1920 et connaît un grand succès. Les producteurs de disque réalisent qu’ils peuvent se faire beaucoup d’argent en vendant cette musique dans la communauté noire.

Après la seconde guerre mondiale (1939-1945), le blues des origines perd progressivement du terrain, il se transforme et de nouvelles formes de musique apparaissent : le rhythm’n’blues, le rock’n’roll, la soul et le funk. Puis viendront le disco, le rap, les musiques électroniques… autant de styles musicaux planétaires qui n’auraient jamais existé sans ces chanteurs vagabonds.

En reprenant mon autre livre « Musique & Rencontres » 50 ans de scènes, j’ai voulu rapprocher les influences des uns et des autres sur leurs compositions et interprétations, à partir du jazz et du blues. Ces « 50 ans de scènes » auront marqué notre génération, comme ont marqué les 30 ou 40 années précédentes pour arriver au swing, au bebop, au rock’n’roll, à la pop.

C’est par la radio que ces musiques se sont propagées depuis l’année 1921 qui marque les débuts de la grande histoire d’amour entre la radio et la musique. Le 26 juin 1921, la Société française radio-électrique diffuse son premier concert via télégraphie sans fil (TSF) ; c’est là une « merveilleuse expérience d’audition musicale ».

En juin 2021, LM7.Radio m’avait ouvert « la toute petite, petite porte de derrière » et je l’ai laissée ouverte pour « un dernier blues avant d’partir » comme le dit si bien Bill Deraime à la fin du concert.